La classification des plastiques

 

De façon générale, le plastique alimentaire (et non alimentaire d’ailleurs…) porte un logo triangulaire.

 

plastiques

 

Ils sont numérotés de 1 à 7 en fonction de leur composition. Le numéro 7 est une catégorie hétérogène comprenant tous les autres plastiques. On y trouve en particulier le polycarbonate.

 

La toxicité des différentes catégories de plastique

 

Les toxicités de ces différents plastiques sont très différentes. Les catégories 1, 3, 6 et 7 doivent être évitées car elles possèdent des substances susceptibles de migrer dans les aliments sous l’effet de la chaleur ou au contact de matières grasses (perturbateurs endocriniens par exemple). Prenons l’exemple du bisphenol A qui est un perturbateur endocrinien. Il est interdit en France dans les contenants alimentaires depuis 2015 ce qui n’est pas le cas dans les autres pays européens. Cependant depuis qu’il est interdit, le bisphénol A a majoritairement été remplacé par d’autres bisphenols dont on se rend compte aujourd’hui qu’ils ont les mêmes effets sur le système endocrinien.

 

Les catégories 2,4,5 sont considérées comme plus stables.

Bouteilles transparentes  d’eau, boissons gazeuses et non gazeuses, huile, barquette de plats cuisinés, nouvelles bouteilles de lait brillantes Migration possible d’antimoine, cancérogène possible 2B et perturbateur endocrinien. antimoine bisphénol A
HDPE Bouteilles opaques de lait, jus de fruit Bonne compatibilité alimentaire
PVC Rouleau de film alimentaire, emballage de viande et de fromage Migration possible sous l’effet de la chaleur ou au contact de corps gras, de phtalates et de bisphénol , perturbateurs endocriniens, et toxiques pour la reproduction antimoine bisphénol A
LDPE sacs de congélation, sacs zippés, rouleau de film alimentaire, tasses et bols jetables Peu de migration. Peu convenir à un usage alimentaire
PP Boites en plastique réutilisables, planches à découper, capsules de café Très faible migration. Par contre sensible à l’usure.
PS Barquettes de viande, poisson, fromage, pots de yaourt, barquette margarine, gobelet jetable relargue du styrène, cancérogène possible antimoine bisphénol A
autres plastiques Biberons, intérieur des boites de conserves Bisphénol , perturbateur endocrinien antimoine bisphénol A

 

Concrètement

 

La majorité des plastiques alimentaires ayant une certaine toxicité, un peu de prudence s’impose:

  • Ne jamais réchauffer au micro-onde des restes alimentaires gardés dans une boite plastique. Si la boite est en PP (numéro 5), vous pouvez l’utiliser au frigo si elle ne présente pas de signes d’usure. Par contre il est préférable de réchauffer les aliments dans une casserole ou dans un récipient en verre. Dès que les boites semblent usées recyclez les et remplacez les progressivement par des contenants en verre. En effet plusieurs études montrent une augmentation de migration des substances avec l’usure. Ce diagramme montre la migration de Bisphenol A sous l’effet de la chaleur dans des biberons neufs ou usés

 

Bisphénol A

  • Utiliser les film étirables en plastique avec prudence. Préférer ceux numérotés 4. Sur certains emballages on peut lire dans les précautions d’emploi : « Ce film convient pour l’emballage de tous les aliments excepté la graisse pure (lard), les huiles et les produits conservés en milieu gras. Ne pas utiliser au four traditionnel et au four à micro-onde ». Comme je le dis régulièrement lisez les étiquettes avant de faire vos choix d’achats
  • Éviter les couverts jetables, les produits présentés dans des barquettes, les fruits et légumes sous film étirable… La plupart des grandes surfaces présente leurs fruits et légumes bio sous plastique. La législation demande effectivement que les produits bio soient protégés d’une contamination potentielle par des produits conventionnels lors du stockage pour des magasins qui proposent les 2 types de produits.

 

 

plastique et santé

 

 

 

Même si utilisés occasionnellement ces plastiques de suremballage n’ont pas une toxicité notable pour l’homme, jetés par tonnes ils polluent durablement la planète, les océans et se retrouvent dans la chaine alimentaire sous forme de microplastiques. Ils finissent donc dans votre assiette. Une étude récente évalue notre « consommation  » involontaire de plastique à l’équivalent d’une carte de crédit par semaine…